Jean Eudes Tesson, affilié au MEDEF, qui a présidé l’ACOSS (actuellement URSSAF Caisse Nationale) pendant 10 ans tire sa révérence. Dans un article intitulé : « Jean-Eudes Tesson, trente ans de mandats sociaux au service de l’entreprise » (https://www.medefpaysdelaloire.fr/uploads/media/node/0001/50/b8995814964b6e37c7cc6e6b1d0b4c0b3935d204.pdf), celui-ci loue le paritarisme et le dialogue au sein l’institution. Et d’ajouter : « obtenir un consensus autour de certains projets, comme les conventions d’objectifs et de gestion à la Sécurité sociale, nécessite de réunir une majorité qui donne mandat au président de signer avec l’État. Cela veut dire écouter, associer dans la préparation des organisations qui peuvent penser différemment de nous, et même porter attention à des organisations dont on sait qu’elles ne voteront jamais favorablement une convention d’objectif et de gestion parce qu’elles sont contre le principe ». Toutefois il est une question centrale qui est oubliée : qu’est-ce que ce « paritarisme » apporte aux entreprises ? A la lecture des tweets, on a rarement vu un organisme (pourtant au service d’une noble cause : celle de la protection sociale) aussi mal considéré. Ainsi pour ne prendre que des exemples très récents :
L’URSSAF ce sont des gens très méchants. Aucune compassion.
(https://twitter.com/GreatIam_/status/1493640065305743367?t=_R5IGp__-vKWQvBEzMwhqg&s=03)
Je ne savais pas que le rôle normal des URSSAF était de tout démolir et ruiner tout ce pays !!!!.
(https://twitter.com/lionelcaizerg1/status/1492846899036098560?t=0aApa6n1JJnV3O0mKKrbXw&s=03)
Ça ne sert jamais à rien d’appeler L’URSSAF. Ils ne comprennent que les RAR.
(https://twitter.com/AthenAvocat/status/1492122325008932866?t=K_T9e2Pf7P92olUMn85aXA&s=03)
Seule méthode qui marche avec l’URSSAF, les interpeler publiquement sur tweeter
(https://twitter.com/ninipotdechien/status/1495031148107517954?t=6vsNM2mzm0Wl_WLKjZ34hw&s=03)
En France, même pas de clients, pas de revenu tu reçois déjà des lettres de l’Urssaf
(https://twitter.com/SSliberty2/status/1492855654339743744?t=DyGAKg4WTfdnGtrQ-WsAlA&s=03)
On peut également s’étonner que les organismes patronaux, dont la mission devrait être de défendre l’entreprise, ne soient pas capables de proposer des réformes simples en matière de contrôle (alors que 70% des vérifications se soldent par un redressement). Est-il ainsi normal que le cotisant ne puisse se présenter devant la commission de recours amiable (qui n’a d’amiable que le nom) pour défendre son dossier ? Est-il normal que l’URSSAF puisse redresser des cotisations sur une période plus longue que celle applicable en cas de demande de remboursement ? Est-il normal que le « dialogue » pourtant prôné par le président de l’ACOSS soit aussi oublié par les URSSAF ? Est-il normal….Est-il normal…. ?
Le problème est que l’on ne voit jamais de propositions des organismes patronaux dans l’intérêt des cotisants !!!
Non décidément, il n’y a pas de quoi pavoiser sur les résultats des présidences exercées par les organismes patronaux au sein des organismes de recouvrement ! Une question s’impose même à ce stade : à quoi servent-ils ?
